MET : Une kinase au coeur de la physiologie des maladies chroniques

L'étude des liens physiopathologiques des maladies chroniques permet de proposer de nouvelles approches thérapeutiques. Notre équipe a identifié une mutation constitutionnelle du gène MET, pR988C, c2962C>T, qui a permis d’établir pour la première fois un lien génétique entre cancers et maladies auto-immunes. Les souris transgéniques MET développent des inflammations chroniques tissulaires avec l’expression d’une polyarthrite rhumatoïde et d’une maladie de Sjögren mais de phénotype modéré. Ce modèle apparaît donc comme un modèle idéal pour étudier le passage de l'auto-réactivité à l'auto-immunité sévère. L'activation de la voie MET étant connue pour être liée à un effet anti-apoptotique, nous faisons  l'hypothèse que la mutation activatrice pR988C du gène MET modifie les voies de mort cellulaire dans les cellules présentatrices d'antigène telles que les cellules dendritiques ou les lymphocytes B, qui sont impliqués dans la production des auto-anticorps. Ces modifications combinées à l'inflammation chronique liée à l'activation de la voie MET pourraient directement favoriser l'émergence de l'auto-immunité. Dans ce programme de recherche, nous voulons suractiver la voie MET en associant des facteurs génétiques à des facteurs environnementaux pour imiter les processus physiopathologiques du cancer et des maladies chroniques inflammatoires de l'homme. Sous pressions génétiques et environnementales, nous cherchons à caractériser les phénotypes de nos souris transgéniques tissulaires et immunitaires. Cette approche pourrait permettre  de proposer de nouvelles cibles thérapeutiques pour les rhumatismes débutants de manière à prévenir le développement des formes sévères.

Étude subventionnée par un financement d’établissement (BQR), et financement par l’ambassade de France à Cuba